Comment trouver un travail enceinte ? Conseils pratiques et droits à connaître

Comment trouver un travail enceinte

Comment trouver un travail enceinte peut déjà être un défi en soi, mais lorsqu’on est enceinte, la situation se complexifie encore.

Dans cet article, nous allons vous aider à mieux comprendre vos droits, à adapter votre démarche et à surmonter les obstacles – visibles et invisibles – pour avancer avec confiance vers l’emploi qui vous correspond, que ce soit en CDI, CDD, freelance ou mission ponctuelle.

Car oui, il est tout à fait possible de trouver un travail en étant enceinte, à condition d’être bien informée et stratégiquement préparée.

Pour trouver plus facilement un travail, vous pouvez faire appel à un coach en entretien d’embauche, qui vous aidera à renforcer votre confiance et à structurer vos réponses face aux recruteurs.

Être enceinte et en recherche d’emploi : déconstruire les idées reçues

Trop souvent, la grossesse est perçue – à tort – comme un frein à l’embauche. Or, elle fait partie de la vie, comme les autres transitions personnelles ou professionnelles. Vous n’avez pas à vous excuser d’être enceinte. Ce que vous apportez à un employeur, ce sont vos compétences, votre expérience, votre personnalité, votre engagement.

Même si l’annonce d’une grossesse en cours peut provoquer une certaine gêne ou des appréhensions, rappelez-vous que ce moment ne vous définit pas. Ce n’est pas un frein, ce n’est pas une difficulté à dissimuler, mais un élément à intégrer intelligemment dans votre démarche, en tenant compte du contexte.

Vous avez aussi le droit de vous donner le temps, sans vous mettre une pression inutile. Vous pouvez envisager plusieurs options : accepter une mission courte avant le congé maternité, négocier une prise de poste après votre retour, ou chercher un travail à distance si vous avez besoin de plus de flexibilité. Le principal est de rester fidèle à ce que vous souhaitez vraiment, sans renoncer à vos objectifs à cause de regards extérieurs.

FAQ : Les questions les plus posées sur la recherche d’emploi pendant la grossesse

Puis-je chercher un travail en étant enceinte ?

Oui, bien sûr. Vous avez tout à fait le droit de postuler à un emploi étant enceinte. La grossesse ne constitue pas un obstacle légal ni une raison valable de refus d’embauche.

Dois-je mentionner ma grossesse pendant l’entretien ?

Certaines femmes choisissent de ne pas mentionner leur grossesse, notamment si elle ne se voit pas encore. C’est une stratégie légitime, surtout si vous êtes dans une situation financière délicate et que la priorité est de décrocher un poste.

Ce n’est pas obligatoire. Vous pouvez choisir d’en parler ou non. Si vous le faites, l’idéal est de le dire au moment le plus stratégique (souvent à la fin de l’entretien), en mettant l’accent sur votre disponibilité et votre organisation. Plusieurs experts recommandent la transparence, mais pas dès le premier contact : attendez d’être en face à face.

Ai-je le droit de ne pas répondre à une question sur ma grossesse ?

Oui. Ce type de question est illégal durant un entretien d’embauche. Vous n’avez aucune obligation de répondre.

Puis-je être licenciée si je suis enceinte ?

Non. Vous êtes protégée par la loi pendant toute votre grossesse et jusqu’à 10 semaines après l’accouchement, sauf en cas de faute grave ou de fermeture d’entreprise.

Quels types de postes sont les plus compatibles avec une grossesse ?

Les postes avec peu de contraintes physiques, en télétravail, à temps partiel, ou dans des structures bienveillantes. Les CDD courts, missions freelance et postes à distance sont souvent bien adaptés.

Puis-je demander un aménagement de poste ?

Oui, surtout si votre poste actuel comporte des risques ou est trop physique. Le médecin du travail peut intervenir pour recommander un aménagement ou un reclassement temporaire.

Quels sont mes droits pour les absences médicales ?

Vous avez droit à des absences pour vos examens prénataux obligatoires. Il suffit de prévenir votre employeur à l’avance.

Existe-t-il des aides pendant ma recherche d’emploi ?

Oui. Pôle emploi, l’ARE, des organismes d’insertion pour femmes enceintes ou les aides locales peuvent vous accompagner.

Faut-il adapter son CV ou sa lettre de motivation ?

Ce n’est pas obligatoire. Mais vous pouvez mentionner stratégiquement votre disponibilité (par exemple : « disponible dans trois mois, comme tout cadre en poste »). Certains experts recommandent de prouver sa rigueur en indiquant par exemple que des solutions de garde sont déjà prévues.

Comment réagir face à des questions biaisées comme : est-ce votre premier enfant ?

Vous avez le droit de ne pas répondre. La loi interdit ces questions. Si vous vous sentez à l’aise, vous pouvez aussi retourner la question poliment pour tester l’intention du recruteur : « Pourquoi me posez-vous cette question ? »

Profitez de ces questions pour rassurer avec des faits concrets. Vous pouvez parler d’une organisation déjà pensée : rétroplanning, anticipation de vos tâches, solutions de garde déjà envisagées ou testées si ce n’est pas votre premier enfant.

Gardez une posture professionnelle. Rassurez sur votre organisation personnelle : « Tout est prévu pour une reprise sereine, mon mode de garde est déjà en place. »

Est-ce que le fait d’avoir un enfant en bas âge bloque l’accès à l’emploi ?

Malheureusement, certains recruteurs le perçoivent comme un frein. Mais c’est justement là qu’intervient l’importance du filtre : une entreprise bienveillante valorisera vos compétences, pas votre situation familiale.

Quand commencer une recherche si on souhaite reprendre après le congé maternité ?

L’idéal est de commencer sa recherche pendant le congé maternité, pour programmer une prise de poste 2 à 3 mois plus tard, comme pour un cadre avec préavis. Certaines femmes trouvent stratégique d’attendre les derniers mois de grossesse pour prouver leur disponibilité immédiate.

Et si mon employeur ou un recruteur me discrimine ?

  • Il est strictement interdit à un employeur de poser des questions sur votre grossesse lors d’un entretien d’embauche. Si cela se produit, vous pouvez exercer votre droit au silence ou faire comprendre poliment que la question est illégale.
  • Vous pouvez également demander au recruteur, de manière diplomatique, pourquoi il pose la question. Cela peut permettre de désamorcer une situation délicate et, parfois, de sensibiliser à la loi.
  • La rupture de période d’essai ou le refus d’embauche pour cause de grossesse est illégal. Le seul motif valable est une insuffisance professionnelle prouvée.
  • Selon l’article L. 1225-71 du Code du travail, si vous démontrez que la décision est motivée par votre grossesse, vous pouvez obtenir des dommages et intérêts.
  • Vous pouvez saisir le Conseil des prud’hommes, alerter le Défenseur des droits ou déposer plainte. Les preuves écrites ou les témoignages sont essentiels.

Comment déclarer une grossesse et à quoi sert le certificat ?

Pour accéder à vos droits (indemnités, congés maternité, protection sociale), vous devez déclarer officiellement votre grossesse auprès de la CAF et de la CPAM. Cette déclaration est généralement faite par votre médecin ou sage-femme via un formulaire papier ou en ligne, à envoyer avant la fin du 3ᵉ mois.

Le certificat de grossesse, quant à lui, est un document distinct qui n’est pas obligatoire mais peut être utile pour des démarches comme une inscription en crèche ou une demande de logement. Vous pouvez le demander lors de vos consultations.

Puis-je démissionner sans préavis si je suis enceinte ?

Oui. Une femme enceinte peut légalement démissionner sans avoir à respecter de préavis ni verser d’indemnité de rupture. C’est un droit spécifique accordé pendant la grossesse. Toutefois, elle ne bénéficiera pas du droit à réintégration après un congé parental, ni de la priorité de réembauche.

Quelles sont les limites concernant les conditions de travail pendant la grossesse ?

Votre employeur ne peut pas vous faire travailler plus de 10 heures par jour, ni vous affecter à des tâches pénibles ou dangereuses. Vous avez également le droit de ne pas travailler pendant les deux semaines précédant la date présumée d’accouchement, ni pendant les six semaines qui suivent.

Quel est le rôle du médecin du travail en cas de désaccord sur l’aménagement de poste ?

Le médecin du travail peut arbitrer entre votre médecin traitant et votre employeur. Il détermine si votre état de santé justifie un changement temporaire de poste. Sa décision est contraignante pour l’employeur. Il peut aussi s’opposer à un changement de poste initié par l’entreprise.

Quelle est la durée du congé maternité selon les cas ?

  • 1er ou 2e enfant : 6 semaines avant l’accouchement, 10 après (16 semaines)
  • À partir du 3e enfant : 8 semaines avant, 18 après (26 semaines)
  • Jumeaux : 12 semaines avant, 22 après (34 semaines)

Le salaire est-il maintenu pendant le congé maternité ?

En principe, la Sécurité sociale verse des indemnités journalières, calculées selon vos revenus précédents. Certaines conventions collectives prévoient un maintien partiel ou total du salaire. Renseignez-vous auprès de votre employeur ou sur www.ameli.fr.

Quelles sont les règles pour le congé parental ?

Si vous avez un an d’ancienneté dans l’entreprise à la naissance de l’enfant, vous pouvez demander un congé parental (à temps plein ou partiel). Il dure jusqu’à 3 ans maximum. Il doit être demandé par lettre recommandée avec accusé de réception, 1 mois avant la fin du congé maternité ou 2 mois avant la date prévue de départ.

Conclusion

Si vous souhaitez renforcer vos outils de candidature, pensez à retravailler votre CV avec l’aide d’un coach CV ou à faire le point sur votre orientation professionnelle avec un coach de carrière.

Chercher un emploi en étant enceinte, c’est aussi choisir dans quelle entreprise vous souhaitez vous investir. Ce parcours peut révéler des obstacles, mais aussi de belles surprises humaines. En vous préparant bien, en connaissant vos droits et en mettant en avant vos compétences avec assurance, vous augmentez vos chances de trouver un poste aligné avec vos valeurs et vos besoins.

Et surtout, n’oubliez pas : vous n’êtes pas seule dans cette démarche. S’entourer de professionnels bienveillants peut faire toute la différence pour transformer une étape complexe en opportunité constructive.

La discrimination à l’embauche est interdite, mais difficile à prouver. Si vous pensez être victime, vous pouvez saisir le Conseil des prud’hommes ou contacter le Défenseur des droits. Parfois, une simple démarche de dialogue peut suffire à clarifier la situation, comme le montre le témoignage de Sandrine, qui a su reprendre contact avec son employeur et retrouver sa place.

Pour parler avec un coach de notre cabinet de coaching, écrivez-nous en utilisant notre formulaire de contact ou appelez-nous au 06 69 46 03 79.

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