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Comment éviter le burnout au travail ?
Dans cet article sur comment éviter le burnout au travail, je vais vous montrer quels sont les signes précurseurs du burnout ainsi que ce que l’on peut faire en termes de prévention et d’évitement du burnout.
Définition du burnout
Le burnout (ou Syndrome d’épuisement professionnel) est un état de surchauffe par un excès de stress lié à l’impression d’être submergé par le volume de tâches à accomplir.
Le stress est un mécanisme normal et obligatoire d’adaptation de l’être vivant. Il devient pathologique quand il dépasse les capacités de réponse et d’adaptation de la personne. A ce moment, la personne ne peut tout simplement plus penser ou se mettre en action. Elle est comme figée.
Cet état est très douloureux et il est nécessaire de se faire aider par un-e médecin pour se faire arrêter (pour souffler, pas pour continuer à travailler et en faire encore plus !) et un-e coach et/ou un-e psychothérapeute.
Cet article aborde trois questions en amont du Burnout :
I – Les signes précurseurs
II – La prévention & l’évitement
I – Quels sont les signes précurseurs ?
Les signes psychiques du Burnout, quand il est installé, sont l’épuisement mental, la baisse de l’estime de soi, une irritation de plus en plus grande, une hypersensibilité, une hyper vigilance, un état d’alerte, une promptitude à la colère, aux larmes et aux conflits au travail et dans la vie privée.
Une série de troubles physiques peuvent également être présents comme une fatigue permanente, des maux de tête, des troubles gastro-intestinaux, des troubles du sommeil et de la sexualité.
Tout cela n’arrive pas d’un coup ni en un jour. Or, nous avons tous (même vous) la capacité de sentir tout cela arriver. En tant qu’êtres humains, nous sommes équipés pour cela.
Ainsi donc, lorsque on vous en demande de plus en plus à votre travail et que votre capacité d’adaptation va s’approcher de sa limite, votre stress va augmenter.
Or, sous stress, nous régressions tous. La force de la régression dépend de l’intensité et de la durée du stress, également de la répétitivité des situations stressantes. Nous ne sommes pas égaux à cet égard.
N’ignorez pas ces signes, surtout s’ils durent et s’intensifient, ils sont les sonnettes d’alarme que quelque chose « ne va pas ». Vous serez tentés d’absorber cette charge au meilleur de vos capacités mais nous avons tous nos limites, ne cherchez pas à les repousser en croyant qu’être « fort » sera votre salut et vous vaudra de la reconnaissance. C’est bien souvent le contraire qui arrive.
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II – La prévention et l’évitement
1 – S’écouter
Ce terme à mauvais presse dans notre culture dans laquelle la force de caractère est glorifiée : « il faut être fort à tout prix ». « S’écouter » est perçu comme une faiblesse et revêt un caractère péjoratif. C’est très injuste car « s’écouter », c’est avant tout accepter de se laisser sentir, recevoir les informations que les différentes parties de vous-mêmes envoient à votre Adulte intérieur pour évaluer une situation.
Il s’agit donc là d’être à l’écoute de soi-même et il se trouve que nous avons beaucoup plus d’informations en nous face à une situation que nous ne le croyons généralement, sauf si sa violence crée un trauma que des approches psychothérapeutiques comme l’EMDR peuvent traiter.
Même si nos éléments d’appréciation d’une situation, d’une demande, sont floues, notre intuition peut être une source intérieure très précieuse. Pour peu que nous acceptions d’être à son écoute car elle est souvent juste et bonne conseillère pour nous-mêmes.
Muscler cette écoute de soi-même s’apprend et se développe et la bonne nouvelle est que nous en sommes tous capables.
Si vous êtes en burnout, c’est que vous êtes allé au-delà de vos capacités d’adaptation. Or, nous ne sommes pas égaux face au stress, du fait :
- De notre personnalité : vulnérabilité, comportement, prédispositions biologiques …
- De notre situation particulière : isolement affectif ou social, d’absence de facteurs de protection (soutiens)
- De notre histoire,
Cette vulnérabilité évolue au cours de la vie d’où une grande variabilité des réponses psychiques, physiques et comportementales au stress.
En d’autres termes, faites à ce moment-là ce que vous n’avez pu faire auparavant : protégez-vous ! Ceci est le résultat d’un travail avec un coach et un thérapeute pour regarder ce qui a fait que vous n’avez pu mettre des limites protectrices pour vous-même.
Les conseils généraux à garder en tête sont :
Les risques psychosociaux doivent être mesurés et prévenus, c’est la loi.
2 – Apprendre à dire non et à fixer des limites
Ceci est un vaste sujet.
Quel est le sens et l’intérêt de fixer des limites aux autres et à vous-même ?
C’est d’abord de vous respecter et que vous soyez respecté, au sens de ne pas vous maltraiter ou de ne pas l’être par d’autres.
C’est ensuite de vous protéger, c’est-à-dire de protéger votre territoire de l’identité au sens large, psychique et physique.
C’est enfin d’exprimer ou de récupérer votre puissance personnelle, c’est-à-dire exister et vous manifester au monde comme une personne importante,d’abord à vos propres yeux, et responsable de sa vie.
Qu’est-ce que fixer des limites ?
C’est sentir et savoir jusqu’où vous êtes d’accord d’aller, d’agir, de travailler, de dépenser de l’énergie, de recevoir, d’accepter, de refuser …, bref, de respecter ou faire respecter ces limites. Il s’agit donc parfois de dire non à ce qui vous est demandé, explicitement ou implicitement, ou même à ce que vous imaginez qui est attendu de vous.
Cela suppose de « s’écouter » (voir point suivant) et aussi de travailler sur le sens qu’à pour vous d’accepter toute demande, de « devoir » vous donner corps et âme à une activité professionnelle, de vous croire obligé « d’encaisser » encore et toujours, sans fin …
Cela revient à regarder vos peurs liées à dire non et marquer des limites dès lors que le volume de travail qui vous est demandé dépasse vos capacités, empiète sur votre vie personnelle, génère un stress préjudiciable à votre bien-être, voire à votre santé.
La difficulté à dire non, pas au sens du rebelle (qui existe en disant non), renvoie souvent à une dimension de « Fais plaisir », c’est-à-dire d’une croyance installée lors du développement de la personne et venant de messages contraignants parentaux autour de l’idée que vous ne serez accepté/reconnu/aimé que si vous accédez aux demandes des autres. Ou plus exactement que dire oui à tout (faire plaisir à l’autre) est le moyen d’être reconnu et accepté.
Le travail de coaching consiste à explorer et détailler des situations concrètes, étape par étape, et de repérer à partir de quelle partie de vous-même vous interagissez. Est-ce depuis :
Le travail consistera à s’entrainer, avec l’aide du coach, à muscler votre Adulte de telle manière à ce que vos choix soient des vraies décisions dont vous prenez la responsabilité.
3 – Sortir de la position de victime et de la culpabilité
Bien entendu, il ne s’agit pas de suggérer ici qu’être victime est votre position de vie favorite en toutes circonstances et choisie consciemment, mais ce sentiment est très répandu chez les personnes en burnout.
Cela peut être le sentiment d’être victime des circonstances, de l’entreprise, de soi-même, parfois le sentiment de ne pas avoir « assuré » malgré tous vos efforts, d’avoir été défaillant-e, et cela sous le regard ou avec les allusions plus ou moins directes et condescendantes de l’entreprise de pas avoir été « fort-e », puisqu’être fort-e (c’est-à-dire ne pas sentir) est ce que glorifie une grande partie de la société et du monde professionnel.
Vous pouvez vous sentir coupable de ne n’avoir pu faire face mais à l’impossible nul n’est tenu et vous êtes la seule personne à pouvoir apprécier où sont vos limites, pas les autres.
Avoir atteint et dépassé cette limite pour vous est le signe que vous avez été débordé-e par la vague des tâches et responsabilités pendant une certaine période de temps. Vous faire aider et travailler sur votre capacité à dire non, à mettre des limites, à affirmer votre volonté de vous protéger pour ne pas retomber dans le même schéma va vous permettre de retrouver votre puissance et votre pouvoir sur votre vie.
Conclusion
Faire un burnout est bien souvent vu comme une faiblesse par la société et le monde professionnel, et peut-être par vous-même ! Ceci est injuste car vous avez fait de votre mieux. Aucune personne, jamais, ne devrait être malade de son travail.
Si le poste dans lequel vous êtes, dépasse vos capacités ou possibilités, alors il est important d’en parler et de réajuster votre charge.
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